I’m back. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas alimenté mon blog, l’envie n’étant plus là et surtout je pense que je n’avais pas de sujets intéressants à aborder.
Comme pour beaucoup de personnes, le confinement a fait que j’ai beaucoup eu envie de revoir mes priorités, d’expérimenter de nouvelles choses. La teinture de la laine en fait partie. Je ne voulais pas me lancer seule dans cette discipline. J’ai fait appel à Oom de Hand Drawn Yarn. Cette teinturière sur Toulouse m’a fait découvrir l’art de la teinture sur écheveaux dans un cours de deux heures. Elle reçoit à domicile dans son appartement près du Capitole. Il faut savoir maîtriser l’anglais car Oom parle peu français, même si elle s’améliore.
Elle m’a faite découvrir trois types de teinture: uni, speckles et dégradé multicouleur. L’ambiance est bonne pour apprendre.
Forte de cette expérience, je me suis moi-même lancée dans cette aventure, un peu fébrile. J’ai complété l’atelier de Oom avec deux cours sur le site Artesane: Découvrir la teinture de la laine, Progressez en teinture de laine. Ces deux cours sont animés par Carine Revial de l’excellente mercerie parisienne Lil Weasel. Cette mercerie vend aussi des écheveaux à teindre et du colorant pour teinture, Jacquard Acid Dyes.
Pour commencer à teindre, j’ai décidé d’acheter un kit de teinture sur le site Lily Neige. Cette filature propose des box de teinture à différents prix avec dedans trois colorants Greener Shades (une teinture un peu plus écolo que la Jacquard Acid Dyes) avec cinq écheveaux de 20 grammes, ce qui fait environ 80 mètres par écheveau. En plus de ce kit, il faut compter le vinaigre blanc ou l’acide citrique. L’avantage du vinaigre blanc est qu’on peut l’utiliser dans de l’eau froide, contrairement à l’acide citrique. Son inconvénient est qu’il sent fort. Mais après teinture, je mets mon écheveau dans une solution d’eau accompagnée de lessive à laine. Il ne faut pas évidemment oublier des gants type chirurgical, parce que la teinture tâche, des pipettes, de vieilles casseroles, un thermomètre de cuisine et une balance de cuisine qui ne serviront que pour la teinture, des torchons, sopalin (liste non exhaustive).
J’avoue, ma première tentative de teinture n’a pas été concluante. La chance du débutant, ce n’est pas pour moi. J’ai bien galéré au niveau des dosages (pas assez d’eau, pas assez de vinaigre). Surtout je n’avais pas compris que le mordant, le vinaigre blanc ou l’acide citrique, qui sert à fixer la couleur sur l’écheveau, doit être déposé à une certaine température (80°). Il faut une cuisson d’environ 25 minutes. La cuisson varie selon les colorants. En gros, il faut que l’écheveau ait bu toute la couleur, c’est-à-dire que l’eau de la casserole doit être transparente.
Et depuis, je m’éclate. Je joue avec les colorants, les écheveaux. Je me crois comme une magicienne qui tente de trouver des formules pour sortir des couleurs de fou!!
Voici un petit aperçu de ce que j’ai fait:
Alors oui, la teinture est pas très écolo parce qu’on utilise beaucoup d’eau. Mais c’est tellement passionnant. Selon la sensibilité et l’humeur de chacun, on peut avoir des dizaines, des milliers combinaisons de couleurs. Comme on dit, tous les goûts sont dans la nature.
En tout cas, je ne compte pas lâcher l’affaire et qui sait, la fille adolescente qui détestait les sciences va reprendre goût à la chimie.